Carnet de route

On se prend pour des chamois!!
Le 07/09/2025 par Aude
Il faisait grand beau dimanche, idéal pour une belle rando. Mikael, après avoir fait un sacré teaser a rassemblé une fine équipe pour crapahuter, direction le devoluy!! Après un long, long, treees long co-voiturage sur des routes en lacets (impossible de s'assoupir dans risquer d'être collé a la vitre comme un moucheron), nous voilà arrivés sur une jolie aire au dessus de Ste mère l'église. Les sommets du Dévoluy sont baignés de lumière matinale aux teintes orangées : le pic de bure, le grand Ferrand et évidemment l'Obiou! C'est magnifique. Nous nous préparons rapidement, quand soudain le chef sort des piolets "au cas où dans les pentes herbeuses". Gloups, ça ne présage rien de bon. C'est parti! Longue approche sur voie de 4x4, quelques tergiversations sur des sentiers sans issues, et hop, on répère le début du "chemin" : droit dans l'pentu y'a ça de vrai! Le terrain est raide, hors sentier, mais les brebis ont nivelé le terrain , du moins au début, nous facilitant la tâche. Rencontre avec un chamois en sac à dos, mal en point suite à sa rencontre avec deux chasseurs si le porte. Nous poursuivons cette longue ascension, maintenant bien raide. on vise l'éboulis la haut qui ne semble accessible qu'aux bouquetins. on cherche, on explore, toujours en grimpant très raide. on trouve de petites sentes, on passe des murs, des couloirs -avec toboggans directs pour redescendre de 300m-, des bosquets d'orties. Lecture et relecture du topo pour trouver les points notables. Pas facile d'interpréter. les pierres ne sont pas stables, vigilance accrue. On parle peu. Lecture du terrain, a gauche? A droite? On s'élève toujours et nous voilà avec les piolets a evaluer a chaque pas si nous avons assez de points d'accroche au cas où l'un devait céder. Impasse, demi-tour, on retrouve un autre passage. Vue imprenable sur le Machu Picchu du Devoluy. Photo. on repart a l'ascension. On évolue mais a nouveau passage mauvais. Cette fois ci, Mikael par en exploration pour trouver l'acces le moins pire. attente. Courte decharge émotionnelle pour Aude, concentration pour Philippe et Geneviève. Reapparition de Mikael, notre boucle a ete trop longue, nous voilà arrivés trop au nord au dessus du col. Pas de soucis, dernière barre franchie, on se hisse sur la crête. Waouh, effet incroyable!! Splendide, on se trouve sur une crête dentellée accessible uniquement aux chamois. Seuls au monde la et vu l'accès, les visiteurs ne doivent pas être très fréquent en ces lieux. Repas frugal, surtout pour ceux qui anticipent déjà les difficultés du retour. Petit tour sur le sommet d'à côté pour Mikael avant d'entamer la descente. Elle est presque plus lente que la montée. On sécurise les pieds, les mains avec ou sans piolet, on teste chaque pierre avant de s'appuyer dessus, et pas a pas, ça progresse. Curieusement, le sentier se dessine. Moins accidenté qu'à la montée. Il semble que cette fois ci on soit au bon endroit. Petite frayeur pour Philippe a cause d'un rocher instable. Rapidement, nous arrivons dans un grand pierrier. Le regard toujours fixe sur nos pieds bien que la pente soit plus douce et le danger moindre. Enfin les pentes herbeuses nous accueillent. Mikael propose de remonter sur une autre partie, assez raide mais plus type terrain de chevre. Traversée d'un nouveau pierrier. Genièvre trebuche. Les pierres très saillantes ont eu raison de son casque. Toutes les trousses de secours sont sorties, ce qui permet de voir qu'on s'en sert pas souvent au vu des dates de péremption. (Dailleurs, méfiez vous si Mikael s'approche de vous avec son vieux sparadrap!!). Avec Philippe, nous escortons notre blessée qui peste de se faire porter son sac jusqu'à la voiture, pendant que Mikael remonte finir la rando. Ravis de retrouver la voiture, nous sommes fourbus! Retour assez calme mais toujours sans sieste possible. Il est d'avis de revenir mais sur un we, pour s'en prendre plein les mètres et vivre de nouvelles aventures !!