Carnet de route
WE grimpe au Galibier
Sortie : Grand Galibier - Cerces COMPLET du 03/08/2025
Le 05/08/2025 par Aude et Valérie
« Samedi, départ 6h30 à Bourgneuf», mais tellement pressés de partir avant la fermeture du secteur pour le tour de France féminin que nous voilà déjà sur la route à 6h20. Nous avons deux véhicules car Patricia traçant sa route après ce we, prend sa petite maison sur roulettes, ce qui se révélera fort utile ! Pendant la route, une pluie drue s'abat sur la voiture mais Didier est extrêmement confiant, il sait qu'au col du Galibier tout s'inverse. Traversée de Valloire avec un plafond bas et pluvieux où tout commerce est encore fermé, il est trop tôt. Arrivés au col, nous passons enfin le tunnel qui devait nous révéler le ciel bleu que Didier nous promet. Le tunnel est long, on voit la lumière au bout, on l'attend, et ça y est, on est arrivé de l'autre côté !! Ah oui, on aperçoit très très au sud un petit bout de ciel bleu avant que la trouée ne se referme et un vent glacial mêlé de pluie s'abatte sur nous !! Nous nous réfugions dans l'habitacle frisquet de Patricia et démarrons l'attente de la percée du soleil qui ne devrait pas tarder selon l'optimiste Didier afin de démarrer l'ascension du Pic Blanc du Galibier. Une douce chaleur envahit notre refuge lorsque Patricia nous prépare un petit café sur son réchaud pour accompagner le délicieux St Genix qu'elle nous avait réservé. On est bien, tous les trois alors on se met à papoter. Didier se révèle être Didiette, une vraie copine de papote, capable de raconter des anecdotes perso comme de bitcher, parler de tout. Les langues se délient pendant que la pluie s'acharne sur ce col et que le temps file. De temps à autre, nous vérifions dehors ce que la buée des vitres nous cache mais le constat est toujours le même, le plafond est trop bas. Apres une longue, très longue attente (6h tout de même!) et un pique-nique confiné, nous abandonnons nos espoirs, et descendons en direction de Monetier pour une petite rando avant le coucher de soleil ; le tour des arêtes de la Bruyère par un passage de câble nous met en condition pour le lendemain. Quel plaisir de déplier les jambes et de sentir la caresse du soleil couchant. La vue est splendide, et sans regrets d'avoir changé nos plans car plus haut, le Galibier et ses voisins sont toujours invisibles. Le soir, nous reprenons nos véhicules pour trouver un campement pour la nuit. Il fait diablement froid, aussi nous redescendons un peu côté Valloire pour gagner quelques précieux degrés. Didier tape frénétiquement des deux mains mais rien ne se passe, il n'est pas à la maison, les habitudes ont la vie dure. De guerre lasse, il nous prépare une fondue délicieuse puis Patricia nous aide généreusement à monter nos tentes et après avoir scruté le ciel pour deviner les constellations apparaissant au fur et à mesure de la nuit, nous nous refugions tous délicieusement dans nos duvets pour une belle et longue nuit paisible.
Le lendemain, c'est le grand jour ! Il fait beau, et portés par l'enthousiasme, nous plions les tentes et rangeons rapidement nos affaires, avant de prendre un délicieux petit déjeuner au grand air. Après s'être extasié sur le magnifique lever du soleil sur la Meije et le Dôme des écrins, nous rejoignons nos compagnons d'aventure !
Départ du parking du 2ème tournant après le col du Galibier, côté Lautaret, pour Catherine, Geneviève, Marie-Laure, nos 3 bivouaqueurs et moi. Le vent froid nous oblige à enfiler doudoune, gants, bonnet malgré un soleil lumineux. Traversée tranquille sur un chemin bien marqué pour atteindre la base du couloir Termier. Oups c’est…. c’est…. C’est parti mon kiki !
On s’allège de tout, vraiment de tout (une photo floutée aurait mérité). Parés de nos casques, bâtons pliés ou pas, Didier nous guide sur une piste indiquée par de gros ronds noirs. Alors là chacun grimpe comme il le sent hein, en fonction de la longueur de ses jambes ; genoux, grand écart, petits pas, l’aide d’une poignée de main… Quelle poigne Didier ! Tout est bon, tout est pris pour arriver au sommet en entier sans grosse galère. Quand je dis sommet, je parle du col et lac Termier parce qu’il reste 400 m à monter pour arriver au Grand Galibier. Et là pareil, même style de grimpe avec les mains, les pieds, les coudes, à plat ventre si on veut… Certains remercient les séances d’escalades, d’autres celles du yoga. Bravo à nous ! Là-haut, à 3228 m, c’est du régal plein les yeux. MAGNIFIQUES NOS MONTAGNES ! On ne le dira jamais assez. Pause photos, casse-croûte et chocolat en plein vent.
La désescalade jusqu’au col se fait comme on le sent aussi ; face à la pente ou pas, sur les fesses (non je n’ai pas troué mon pantalon, déjà que mes grands écarts du matin m’ont donné l’impression d’avoir un string…) et toujours avec concentration et entraide.
Petit arrêt au col Termier où on aperçoit les deux grimpeurs croisés le matin -donc 4h avant - poursuivre leur ascension sur la paroi. Direction les crêtes et col de la Ponsonnière, Lac Blanc. On admire un groupe de bouquetins allongés sur un sommet. Quel vent sur les crêtes. C’est quand même vachement agréable de marcher sur de l’herbe. La partie dans le vallon pour atteindre les Mottets et Plan Lachat est interminablement longue avec des grosses pierres par-ci par-là, mais c’est moins marrant à passer.
Récupération des voitures garées après le col grâce à Patricia qui avait laissé sa voiture à Plan Lachat et qui part pour de nouvelles aventures. Un p’tit apéro improvisé par notre encadrant sur le parking avant de reprendre la route. Quelle belle expérience, quelle belle journée. Et tout ça sans hélico !
Grand Galibier, Grand Merci pour cette 1ère rando alpine.
https://www.flickr.com/photos/goodson73/albums/72177720328157478




