Carnet de route

2,5 / 3 jours et 2 nuits autour du Mont d'Ambin
Sortie : Tour du Mont d'Ambin via l'Italie - Complet voir Catherine du 25/07/2025
Le 29/07/2025 par Aude et Valérie
Vendredi 2 départs proposés ; un tôt le matin pour profiter de la montagne et un autre en début d'après-midi pour ceux qui travaillent pour financer les retraites. RV à 6h30, pour le 1er groupe. Camionnette remplie de sacrés motivés !! Parking au sommet de Bramans en Haute Maurienne. Montée tranquille en zigzagant le long du ruisseau d'Ambin. Dépôt des affaires au petit refuge d'Ambin et démarrage de l'ascension pour les lacs blancs, vaste cirque sous le glacier du sommeiller (de ce qu'il en reste), puis lac noir. Pour les casse-cous, petit AR au pas de la coche dans l'espoir d'atteindre 3000m mais le temps en a décidé autrement : le grésil s'est mis à tomber, la température aussi. En descendant, et avant que la pluie ne reprenne le relais, observation d'un troupeau de bouquetin. De jeunes mâles se défiaient au combat.
La montée au refuge pour le 2ème convoi se fait sous la pluie incessante -les capes seront enfilées dès la sortie du mini bus- dans le brouillard. 1h15/30 et voilà le refuge. On essaye de deviner les montagnes, parait que c'est si beau. Fin de soirée pluvieuse, repas copieux, ambiance refuge, animation skyjo- tarot. Nuit calme dans le dortoir ; niveau 2, voire 3 parfois, selon la cotation du ronflement lue par Catherine.
Samedi Départ dans la brume qui ne nous a pas permis de voir le joli lac bleu d'Ambin. Parait que c'est beau là aussi. Montée au col de l'Agnel sur un terrain un peu difficile comme Mikael les affectionne, en hors sentier. Séparation du groupe pour monter au Mont d'Ambin. Sous le brouillard, et un terrain très fiable type pile d'assiettes, nous rebroussons le chemin pour redescendre complètement hors sentier côté Italie. On est assez de 2 tellement les rochers débaroulent sous nos pas, à en blesser son coéquipier. Arrivés en bas, croisement de nos petits amis qui poursuivent leur route jusqu'au refuge. Mais le Mikael n'aimant point la simplicité, souhaite voir TOUS les lacs, qu'on pourrait reclasser de petits lacounets en passant parfois par les cascades des déversoirs. Le temps se maintenant dans la grisaille, nous faisons durer le plaisir pour écourter une seconde longue après-midi au refuge. Nous dérangeons un lagopède qui s'enfuit en étendant ses deux petites ailes blanches peu faites pour voler. Un hélicoptère se pose au refuge, nous espérons qu'il ne vient pas pour l'un des nôtres. Et si, l'hélico est bien là pour nous. Alors qu'Aude et Mikael crapahutaient là-haut dans la montagne, le groupe, après avoir cassé la croûte au col (dans une grotte pour les plus frileux) s'est scindé en deux pour descendre au refuge. Une partie est passée près du reste d'un glacier à la recherche de quelques brins de génépi alors que certains poursuivaient le chemin plus direct en direction du refuge de Vaccarone. C'est là qu'Annie a mis le nez par terre et sera héliportée à l'hôpital de Suze. Nez cassé, lèvres fendues, bras meurtri. Ainsi on apprend ou révise que les bras levés en Y signifient YES, besoin d'aide et qu'un bras en l'air, l'autre au sol disent NO, pas besoin d'aide. La fin d'après-midi se passe au refuge très accueillant et chaleureux avec tartes, bières, tisane. Repas de montagne sans pâtes (et oui) avec une soupe digne d'un étoilé, avec rire et jeux avant le coucher béni par Frère Pierre et Sœur Giliane. Et non Catherine il y a tellement de vent, que même 10 grosses pierres ne suffiront pas à caler la fenêtre ouverte pour la nuit. Niveau de ronflement à 1 voire 2. Vraiment c'est un bon groupe.
Dimanche Au 3eme jour, nous espérions tellement voir la brume se lever... eh bien non, décidément ! Nous démarrons, sous un vent à décorner les bœufs, une descente spectaculaire du plateau grâce aux câbles pour nous retrouver dans un joli vallon plein de lacounets que Mikael s'empresse de tous les répertorier emmenant tout le groupe avec lui. Au moment de redescendre de ce plateau, séparation du groupe, Didier, héroïquement, fait passer deux demoiselles sous un rocher en surplomb en désescaladant, et malgré les émotions fortes que cela suscite, cela permet d'arriver plus vite à l'abri magnifique du Clapier pour observer deux bouquetins peu farouches brouter à quelques mètres de là. Nous attendons alors au chaud le reste du groupe. Et après une courte pause, nous voilà tous repartis pour tenter de deviner le lac de Savine sous la brume, raté, puis les lacs Giasiets, re-raté mais enfin lorsqu'on arrive au lac blanc, le soleil se lève et nous découvrons un lac digne d'une carte postale de Grèce. Ce sera notre 1er pique- nique au chaud de ces 3 jours, sans pluie, brume ou grésil, quel régal ! Au moment de redescendre, séparation à nouveau du groupe, avec Mikael, nous tentons de monter au fort de Malamot droit dans le pentu, ce qui décourage plus d'un. Mais malgré ce qui semblait compliqué d'en bas, nous y parvenons sans trop de difficultés. Une vue splendide nous y attend, au-dessus du lac du mont Cenis. En longeant le Dôme, un lagopède nous accueille puis un troupeau d'étagnes et leurs petits, tranquillement posés à flanc de montagne. Nous démarrons une longue, très longue descente hors sentiers pour rejoindre nos amis, très souvent au pas de course pour Mikael et en courant pour moi afin de ne pas me faire trop distancer. Perclus, nous arrivons à rejoindre le groupe avant d'atteindre les camionnettes. Et nous, alors que nos deux chamois se défoulent, amorçons la descente en balcon sur le vallon. C'est long. Tu parles d'une descente… ça augmente les chiffres du dénivelé parcouru. Les nuages qui semblent menaçants s'éparpillent et nous permettent de belles photos. On voit le lac du Mont-Cenis. Que fait une cabine téléphonique sur le parcours ? On savait que cette descente serait longue, longue, longue. Et elle l'était. Même les marches de pierre (taille 26) ne trouvaient plus grâce à mes yeux. Quelques mètres avant l'arrivée au parking, nos 2 chamois nous rattrapent et c'est ensemble que nous reprenons le chemin du retour dans les deux mini bus après quelques sucreries restant aux fonds des sacs. Il semble que le retour est très très calme dans un des véhicules... Dans l'autre ça papote. Un beau week-end d'aventure en tout genre. Merci Catherine, Mikael, Didier, Jean-Pierre, Jean-Marc, Odile, Véronique, Patricia, Ghislaine, Giliane, Pierre, Stéphanie et Annie qui va bien et part en vacances comme convenu. Signé Aude et Valérie
Quelques photos supplémentaires :
https://www.flickr.com/photos/goodson73/albums/72177720327878616